De qui s’agit-il ?

De qui s'agit-il ?

Les preuves indiscutables ne sont pas pour l’instant révélées, car l’étude et le nettoyage et la préservation des diverses pièces prend beaucoup de temps et ne fait apparaitre que certain numéros de série qui ne figurent pas  tous dans le catalogue du P 38.

Les faits:

A la suite du débarquement du 6 juin et durant tout le mois,  la Luftwaffe présente encore une réelle menace qu’il faut traiter en priorité. La chasse Alliée va s’attacher à l’éliminer par des missions « sweep »( coup de balais) tout en les associant aux bombardements stratégiques.
Elles vont permettre le repérage de mouvements de troupes au sol, d’intercepter l’ennemi dans les airs, d’identifier les nouvelles menaces, et de reconnaître d’éventuelles cibles à traiter lors de futures missions.

La transposition en image:

Pour résumer:

Le 25 août 1944 sur le terrain de Criqueville en Normandie (base de la 8 ième Air Force) décollent 23 avions Lockheed P 38 Ligthning à 11h 45 (heure Américaine). Ils évoluent en échelons refusés et forment 3 groupes distincts. Le premier groupe (Red) est commandé par le Major Gardner, chef de la mission, dans le second (Blue) se trouve Edward Cooney en queue de file, car  c’est un  jeune pilote sans beaucoup d’expériences et dans le troisième  (Yellow) Johnston lui aussi en queue de peloton. La mission  « sweep »du jour est comme la précédente du 22 août, de bombarder les terrains d’aviation au nord de la Seine. Les objectifs sont cette fois ci dans la région de Tergnier, les terrains à bombarder sont ceux  de Clastres, d’Achery, et de Frière au retour à l’aide de bombes standard de 250,500,et 1000 livres.

P 38 sur un terrain en Normandie (Google).
P 38 sur un terrain en Normandie (Google)

A 12 h 30 (heure Allemande) le Gruppenfûhrer  Willi Elstermann de la JG 6 décolle de Herpy l’Arlésienne  (Ardennes) avec 46 Fockewulf 190  A 8 lourdement armés, bientôt rejoint par une autre formation de 24 autres. Les Alliés s’apprêtent à traverser la Seine et leur mission est de les en empêcher à tout prix, par des attaques au sol et des mitraillages de troupes. Quelques minutes plus tard,  l’ordre leur est donné par radio de se détourner de leur but pour affronter les P 38 Alliés au dessus de Benay.

Fw 190 (Militaria Nation).
Fw 190 (Militaria Nation)

Le Major Gardner (Red) vient de terminer sa passe de bombardement sur Clastres, tandis que les 2 autres groupes (Blue , et Yellow) tournent en rond en protection 1500 mètres plus haut. La DCA est faible et peu précise, toutes les bombes ont été larguées, et la mission sur Clastres est un succès. Il est désormais inutilisable et pour longtemps !

P38 en rase motte (Vintage Wing).
P38 en rase motte (Vintage Wing)

C’est à ce moment qu ‘il aperçoit 3000 mètres plus haut dos au soleil, la chasse Allemande foncer sur les groupes blue, et Yellow qui n’ont rien remarqué. L’engagement est à 1 contre 3 à ce moment , et d’une rare violence d’après les témoins oculaires. Le premier abattu est Brownley  (Groupe Blue) qui s’écrase près de Remigny, en feu. (le pilote périt carbonisé dans son appareil). Le second à être atteint vers 3000 pieds  au dessus de Quessy est Johnston (Yellow). Il peut sauter en parachute, et tombe dans le bois du Moulinet (proche de Liez). Son avion s’écrase beaucoup plus loin dans les champs.  Un peu plus tard, le troisième est Cooney (groupe Blue), touché dès les premiers engagements sur le dessus du moteur gauche, puis plus tard à 5 km et à 2500 pieds  (sur la commune de Viry Noureuil, moteur en feu) qui s’écrase peu de temps après sur Liez (non loin de Brownley). Il saute  et ouvre son  parachute  d’après les témoins, mais est retrouvé mort près de son avion ?

Photo: Lone Centry Blog.
Photo: Lone Centry Blog

Les témoignages des acteurs de ce combat:

Témoignage de Edwin S.Chickering Group Commander du 367 th Fighter Group de septembre 1944 à novembre 1945

Le combat du 25 août 1944 :

Le 25 août 1944, le 367e Fligther Group attaque simultanément à la bombe 3 aérodromes proche de Laon, Clastres ,Péronne , et Rosière en Santerre. Ce combat est qualifié comme étant un des plus important dans l’histoire des Etat-Unis. Il est unique par le fait qu’il se déroula dans une zone relativement petite et de 3000 pieds (900 m)jusqu’au niveau du sol.
L’engagement eu lieu lorsque le Major Gardner , conduisant le 392e Group terminait son attaque sur Clastres lorsqu’il fut surpris par 4 Fockewulf 190 qui piquait vers le groupe. Avant que les autres en couverture puissent intervenir, Gardner et trois autres lightning  furent encerclés et touchés. Le capitaine Materson qui dirigeait le vol de couverture, en abattait 2, le Lt Lezie en  endommageait un puis en détruisait un autre, le Lt Platt en  descendait un, le Lt Tremblay  touchait l’emplanture d’un FW 190 et le cockpit d’un autre. Poursuivit par 3 FW 190 qui ont touchèrent son moteur droit, il réussi à s’échapper au ras de la cime des arbres. Le Lt Brownley et Conney ont été tués dans l’action.
Avec l ‘arrivée des 392 et 393e Group, les chances de succès furent plus grandes encore.Le Major Griffin leader du 392 Group, attaquait le soleil dans le dos et abattait un FW 190 puis en endommageait un autre de même que les Lt Livingston et Plotécia. Le Capitaine Blummer leader du 393e group  et avec le Lt Awtrey en ailier, avait détruit 5 avions en une seule mission et devenait un As. Le Lt Pacek au cours de sa 3e mission, abattait 2 FW 190 , le Lt Dobrowolosk et Melvin Jones, chacun un !
Parmi les cinquante appareils  Allemands engagés, 25 ont été détruits, un autre probable, et 17 endommagés contre 2 pilotes Américains tués et 4 autres  qui sautèrent en parachute sur le territoire Français ; Dans l’après midi le 367e Fligther Group, détruisait 16 JU 52 sur la ligne Dijon Bordeaux.
Pour ces fait le 367e Group reçu la  plus haute distinction remise à une unité (Présidential Unit Citation) pour héroïsme extraordinaire face à l’ennemi.


Témoignage de Fritz Buchholz Staffel 7 du Gruppe II /6 Jagdgeschwader

Le lendemain de mon arrivée à Herpy, le 23 août, je fis trois vols de reconnaissance de la région, et le 24 un quatrième vol . Aucun ennemi aperçu bien que certain d’entre nous en rencontrèrent. Si le terrain, ou plutôt la pâture était excellente du point de vue camouflage, il était si exigu que c’était difficile pour l’unité de prendre l’air rapidement. Lors de notre premier jour d’arrivée, deux avions sont entrés en collision pendant le décollage, probablement que l’un d’eux a prit le sillage turbulent de la paire de FW 190 les précédant.
La retraite Allemande de Normandie était dans sa phase finale, les troupes traversaient la Seine et les demandes frénétiques de couvertures aériennes pour  leur donner un peu de répit étaient incessantes. Comme nous devions fonctionner en tant que chasseurs, les lourds lances roquettes furent démontés de nos avions.
Le 25 août, nous avons décollé pour notre première opération à grande échelle pour un balayage par l’ensemble du Gruppe vers la Seine dirigé par notre contrôleur au sol. Une quarantaine de FW 190 ont décollé peu après midi, commandé par le Hauptmann  (Capitaine)Elstermann. C’était la première fois que la II/JG 6 au complet volait en formation. Mon staffel (le 7) devait voler aussi haut que possible en couverture et nous avons pris l’air en premier , puis orbité autours du terrain , attendant que tous aient décollé. Ils se sont dirigés vers l’ouest et avec notre Staffel à 6000 pieds (environs 1800 m) au dessus ;
Peu après avoir quitté Herpy., nous recevions des informations du contrôleur au sol qui signalait une attaque sur l’aérodrome de Clastres près de St Quentin ;Le Hauptmann Elstermann, nous fit prendre un cap nord et peu après j’aperçus quelques avions au nord de notre route au dessous de notre formation principale. J’ ai appelé le Gruppenkommandeur : « Achtung, fragezeichenvon rechts »(attention, des avions non identifiés à droite). Reconnaissant mon appel, il identifia les avions comme étant des P 38 Lighting Américains.
Avec le soleil dans le dos nous nous sommes rapprochés (j’en comptais environ douze). Elstermann a donné l’ordre de larguer les réservoirs supplémentaires et mon Staffelcapitän l’Oberleutnant Paffrath, nous a emmené en piqué à l’attaque dans un virage serré. Mon FW a tremblé, puis a décroché et me suis retrouvé en vrille, impuissant à récupérer l’avion. Poussant sur le manche et le palonnier à l’opposé avec le combat tout autours ; C’était un chaos indescriptible , les Lightnings chassant les FW et les FW chassant les lightnings. Je réussi à sortir de la vrille et tirer sur un lightning en virage tandis qu’un autre ouvrait le feu sur moi ! Je découvrais la cause de mon décrochage ! Mon réservoir supplémentaire est resté accroché.  Il était impossible malgré tous mes efforts à le larguer, comme il était presque plein, (il pesait 250 kg) pas étonnant que je ne puisse virer aussi serré sans décrocher. Nous étions peut être novices dans ce  type de combat, mais avec l’avantage du soleil et le nombre, nous avons pris l’initiative. Notre attaque les a frappé durement, et j’ai vu des P 38 tomber. Les pilotes Américains essayaient d’éviter le combat en zigzagant le plus possible ;
Soudain d’autres Lightnings ont piqué sur nous dans toutes les directions, c’était notre tour d’être chassés ! Beaucoup plus expérimentés ils recherchaient leur victimes en plongeant sur les Rote pour les séparer et les tirer lors de leurs ressources ! Nous étions hachés par des experts et je regardais tomber les FW 190 les uns après les autres.
Je suis remonté pour me joindre à la lutte et pour couvrir les arrières d’un FW seul et sans protection. Deux lightnings nous avaient suivi lorsqu’il est entré en un virage serré, qui m’a fait de nouveau perdre le contrôle de l’avion. J’ai répété plusieurs fois la manœuvre pour reformer la Rote ,mais sans expérience  suffisante sur le FW 190 dans un combat ou il n’y avait pas de place pour les novices , j’ai du abandonner la partie. Je n’ai rien pu faire pour mes camarades, et si j’étais resté plus longtemps, j’aurai été une proie facile pour un Lightning. J’ai fui le plus loin possible et piqué à basse altitude pour rejoindre Herpy, atterrir, couper le moteur et descendre de l’avion ,la combinaison mouillée de sueur.
Les survivants du combat sont rentrés au compte goutte, certain d’entre eux portant les cicatrices de la bataille. L’ampleur de la catastrophe avait frappé notre  Gruppe et il était devenu clair que seize de nos avions avaient été détruits, quatorze pilotes tués ou disparus et trois autres bléssés.
Parmi les disparus, le Kapitän de la 8e Staffel, leutnant Rudi Dassow, qui avait été un des plus brillant pilote de chasse sur bimoteurs avec 22 victoires dont douze bombardiers quadrimoteurs.
Notre propre Staffelkapitän , l’Oberleutnant Paffrath, était parmi les blessés. L’ampleur des pertes subies au cours de la bataille du 25 août 1944 à été un grand choc !
Avec autant d’avions détruits et endommagés, notre force de combat avait été réduite de moitié en un seul engagement. Nous devions en effet tirer les leçons de ce combat et avoir peu de temps pour pleurer nos camarades .La bataille se poursuivait et nous prenions une raclée terrible par l’aviation Alliées .

L’exhumation des débris de l’appareil, va nous en apprendre un peu plus !

En  mai 2013, nos premières recherches sur place nous font découvrir  entre autres des morceaux de fuselage en surface, peints de couleurs vert olive, et brun signe que cet avions est antérieur à 1944.
A cette époque en 1944 les Américains ne prenaient plus la peine de peindre leurs avions en couleur camouflage. Il ne peut donc s’agir que d’un avion de 1943 ou 1942. Nos documents signalent que Cooney possédait un de ces avions de 1942 (P 38 G ou J IO-LO).

P 38 G IO-LO. (seule une étude poussée sur les pièces pourra déterminer le type de P 38)
P 38 G IO-LO. (seule une étude poussée sur les pièces pourra déterminer le type de P 38)
P 38 J IO-LO ( les différences ne sont pas flagrantes).
P 38 J IO-LO ( les différences ne sont pas flagrantes).

La fouille engagée le 27 août 2014, met au jour  un moteur Allison, quelques débris de fuselage et de trappes et une bombe de 1000 livres en parfait état, mais inerte car le câble de commande d’amorçage est coupé à 50 cm de la goupille (selon notre Adjudant Chef  Philippe T, ancien démineur, confirmé par la suite par la Sécurité Civile, lors de l’enlèvement de la bombe le lendemain matin).

 

Découverte du moteur Allison V- 1710 -89-91 1425 Cv.
Découverte du moteur Allison V- 1710 -89-91 1425 Cv
Levage et transport par la grue.
Levage et transport par la grue
Recherche du moyeu et de l'hélice.
Recherche du moyeu et de l’hélice
BOMBE
Et dans le godet: ce qui n’était pas prévu  !

Que faisait cette bombe alors quelle aurait du être larguée au moment de l’entrée dans le combat ?

Il semblerai que le pilote, surpris par l’attaque Allemande a sans doute été victime de tirs, lors de l’affrontement initial qui ont endommagé son moteur et son système gauche de largage, et seule la bombe droite  à été larguée. Handicapées par cet élément gênant, les performances de son avion sont très réduites ; Devenu une cible de choix, il tente désespérément de s’échapper, mais il essuie  à  nouveaux  des tirs sur le moteur gauche de l’arrière, par 3 assaillants qui revendiquent la victoire, dans le même lieu , à la même altitude et à la même heure. (au dessus de Viry-Noureuil);  La Luftwaffe ne pouvant déterminer qui  à tiré ne confirme pas ces victoires. Les dégâts sont considérables (carter d’huile éventré,  compresseur et refroidissement atteint  chacun par un obus  perforant ou explosif)  et l’avion  en feu ne tient en l’air que par miracle, juste  le temps de l’évacuer au dessus de Liez vers 1500 pieds (voir photos jointes).

Impact d'obus de 20 mm entre deux aubes de turbine du compresseur.
Impact d’obus de 20 mm entre deux aubes de turbine du compresseur
Autre impact de 20 mm dans le collecteur d'eau de refroidissement.
Autre impact de 20 mm dans le collecteur d’eau de refroidissement
Pénétration d'obus dans le carter (carré bleu).
Pénétration d’obus dans le carter (carré bleu)
Câble d'amorçage de la bombe de 1000 livres (relié à l'avion).
Câble d’amorçage de la bombe de 1000 livres (relié à l’avion).

Nous ne pouvons toujours pas confirmer pour l’instant l’identité du pilote, sans la moindre preuve matérielle, numéros d’identification du moteur ou autres !
Il faut aussi signaler qu’en 1944 les Allemands manquant de matériaux stratégiques récupéraient tout ce qu’ils pouvaient et en particulier les épaves d’avions. Dans les années qui suivirent « l’après guerre » les ferrailleurs s’en donnaient aussi à cœur joie, et c’est pourquoi nous n’avons exhumé que ce qui était enfoui très profondément !

Un grand nombre de pièces à identifier et à nettoyer!
Un grand nombre de pièces à identifier et à nettoyer !

Une autre indication importante !

Le rapport du Garde Champêtre de l’époque,  rendu sur les lieux en compagnie de soldats Allemands, indique que le pilote a le crâne ouvert , cervelle dépassant, et la jambe broyée. Le dossier médical de Cooney indique qu’il mesurait 67 inches (1,70m) et pesait 164 livres ( 82 kg). Le rapport de l’autopsie effectué quelques semaines plus tard par l’US Air Force en exhumant le corps enterré à Liez, indique que l’état du cadavre en putréfaction avancée,  présente une fracture du crâne, une jambe broyée et que la cause probable de sa mort est une balle dans l’estomac ? On a longtemps dit qu’il avait été atteint par la DCA du poste du fort de Liez , ou qu’il avait été achevé par les soldats rendu sur les lieux. Cela semble peu probable , la DCA était faible et peu précise  (rapport de Gardner) et une fracture du crâne réduit les chances de survie du pilote. Donc inutile de l’achever !
Ces indications proviennent des rapports de l’US Air Force déclassifiés et achetés par notre historien. Le pilote Edward Cooney est enterré à Epinal !

Nos conclusions pour l’instant faute de preuves matérielles indiscutables.

Il s’agit surement du Lt Cooney qui lors de son évacuation de l’avion  pourrait avoir heurté l’hélice du moteur droit (encore en rotation ) ou le stabilisateur. Cela nous semble peu vraisemblable, dans le cas ou il saute de l’avion il est à la même vitesse que lui pendant un certain temps et s’il heurte l’avion c’est avec une différence de vitesse minimale, qui ne pourrait lui occasionner  que des blessures « légères » .

Il a pu  aussi être victime d’un tir au bout de son parachute  près du sol par deux ou trois balles tirées d’un avion . Une  dans l’estomac, l’autre dans la tête (rapport d’autopsie) et peut être dans la jambe, ou tout simplement avoir été abattu lors de son évacuation de l’appareil. (Trois FW 190 étaient à sa poursuite à ce moment)

La chose à cette époque est d’une pratique courante, aussi bien du côté Alliés que du Côté Allemand. Le 22 août sur la commune de Versigny, Daniel D a assisté au tir d’un P 38 sur un pilote Allemand parachuté, qui a coupé les suspentes et qui fut tué par sa chute. Les historiens locaux ont écrit et localisé un grand nombre d’avions, parfois grâce à des témoignages douteux ou non vérifiés (se rappeler de l’affaire St Exupéry), ce serait le cas pour Johnston et Cooney, n’ayant pu approcher l’épave. Nous pensons avoir bouclé  une partie de notre enquête sur 2 acteurs ennemis et témoins (Achenbach et Cooney) du combat du 25 août 1944 qui marque la fin de la bataille de Normandie. A cet instant la Luftwaffe se fait discrète et n’est plus que l’ombre d’elle même, elle se replie vers le nord de l’Europe ou dans un dernier sursaut elle fera de nouveau parler d’elle dans l’opération Bodenplatte ( La bataille des Ardennes).

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