203, 85 Km/h, en 1913 ! Record mondial de vitesse pour un avion !

L’historique
L’avion créé par Armand Déperdussin ,dessiné et calculé par Louis Béchereau fut l’appareil le plus rapide de son époque avec un record de vitesse de 174 Km/h lors de la coupe aéronautique Gordon Bennett en 1912 et de 203,85 Km/h en 1913 lors de la même coupe à Reims avec aux commandes Maurice Prévost.

Armand Déperdussin

Louis Béchereau

Révolutionnaire pour l’époque le fuselage était de type monocoque en bois moulé sur une forme, très léger et aérodynamique et équipé de 2 types différents de moteurs rotatifs Gnome de 160 cv.
Les 2 concepteurs se rendirent célèbre par la suite en fondant la société SPAD, durant la Première guerre mondiale.

La semi maquette et le cahier des charges.
Le plan qui m’a permis de réaliser  l’avion et qui a été conçu par JC Kaeuflling semble  de prime abord assez simple, mais, comme à son habitude, il n’a pas représenté tous les détails et autres qui jouent sur le centrage de l’appareil. De plus le bras de levier avant , me semble  un peu court et la cylindrée du moteur trop faible pour un tel appareil de 2 m d’envergure. Il a donc fallu improviser tout au long de la construction en doutant qu’il y ai eu beaucoup d’exemplaires de construit. Le plan ainsi conçu étant essentiellement destiné à la vente pour les magasines d’aéromodélisme de l’époque . La construction fera appel au matériaux classiques, CTP ordinaire, balsa et papier kraft de récupération pour selon mes habitudes en limiter le coût.

Le fuselage
De type monocoque, il est réalisé en 2 parties distinctes posées sur une feuille de papier kraft dont on a tracé deux axes horizontaux représentant l’axe du fuselage puis verticaux représentant les couples.

Le fuselage est coupé en 2 par l’axe moteur.

Dans cette construction, il faut être précis car la jonction des deux demi fuselage déterminera la géométrie de l’ensemble.

Les 2 parties rassemblées puis collées.

Rien de spécifique n’est prévu pour maintenir les ailes sur le fuselage pour un appareil de cette taille (2 m d’envergure) si ce n’est qu’un petit longeron et des haubans fonctionnels.

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Pour ma part, pour le transport, j’ai opté pour une clef d’aile démontable plus simple et facile à réaliser et adaptable sur des moignons d’aile intégrés au fuselage .

Le montage avec haubans, train et  passage de la clef d’aile.

Le train
Il est particulier, et constitué de plusieurs morceaux calqués, découpés, ajustés puis collés pour former le train du Déperdussin. Les trains sont ensuite montés sur le fuselage et reçoivent des roues de poussette à rayon.

Découpe des morceaux.

Collage par tenons et mortaises.

Montage et positionnement des roues provisoires.

Les montants

Ils ont réalisés dans un morceau de hêtre, assemblés, puis collés. Ils reçoivent des ferrures en acier destinées à supporter les câble des haubans.

La queue
Elle est profilée avec un galbe symétrique (ici un Naca 009) plutôt qu’un profil plat type planche classique. La queue est renforcée un peu plus que sur le plan avec deux longerons supplémentaires.
Il faut ensuite ajuster l’ensemble constitué sur le fuselage. Le calage est à O° par rapport à l’axe moteur et fuselage.

La queue montée sur le fuselage.

Les ailes
Rien de plus basique, avec un profil Naca 2415 modifié en épaisseur, le profil creux s’il est d’origine est mal adapté à l’entoilage au Diacov. L’avantage du Naca 2415 est qu’il est porteur à très basse vitesse, avec une traînée des plus faibles, utile pour un avion chargé. La corde est tout de même égale à 450 mm pour une envergure de 2000 mm qui devrait en principe supporter une charge alaire de 92 grs au D/m² prévue.

Le montage
Tout le haubanage servant au maintien des éléments (montants, train ) ne sont pas réglables. Ils sont simplement tendus à demeure et fixés au fuselage. Leurs éventuels échange peut se faire simplement en cas de casse sans difficultés particulières.

Les ailes sont assemblées aux moignons par l’intermédiaire de la clef d’aile en alu. Les haubans sont fonctionnels et fabriqués avec du fil inox à souder de récupération. Ils sont réglables par l’intermédiaire de morceaux de tiges filetées de 3 mm percées au centre et recevant une chape métallique. Le réglage de tension se fait par vissage ou dévissage des chapes. Le montage ainsi réalisé, permet de limiter le temps de montage sur le terrain qui est une véritable corvée pour moi !

Petit détail de montage des haubans de l’aile.

Montage des ailes et réglage de la tension des haubans.

Montage de l’appareil , de son moteur (de débroussailleuse) et des capots.

Appareil en cours de finition.

Tous les détails  de construction sur le Forum:

http://faucheurs.forumactif.com/

onglet: Il y aura 2 Déperdussin dans le club ;

Le vol

Comme je l’avait envisagé le premier vol fut une catastrophe et en particulier l’atterrissage !Après modifications des ailerons (différentiels sur chaque ailerons et couplage de la dérive aux ailerons (même si je n’aime pas ) le second vol fut du même lot ! https://youtu.be/RPId9q3F4Sg

Le troisième fut du même cru avec un centrage plus avant mais toujours impilotable surtout en virage serré ! Un important lacet inverse l’empêche de tourner quelques soit la direction même dérive braquée à fond . Renseignement pris auprès de pilotes du CMV de Margny les Compiegnes, qui sont instructeurs pilotes d’avions anciens, le Déperdussin était réputé dangereux à piloter !La dérive trop petite empêchait l’avion de tourner et il ne se comportait bien qu’en ligne droite . IL a fait une courte carrière de 2 courses en tout, la Coupe Gordon Benett et la Coupe schneider !

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