C’est une plongée dans l’histoire de l’aviation de guerre 1939 à 1945 qui nous a été proposé par Pierre Ben et son association Somme Aviation 39/45 ;
Une visite en terre connue depuis 2011 ou le propriétaire et son équipe de bénévoles nous ont aidé à exhumer l’avion d’un nommé Karl Achenbach pilote Allemand de son état, abattu lors d’un des plus grand combat aérien de 1944 dans l’Aisne. Voir l’histoire dans le blog sur le site « la fin du 16 blanc »
Une heure et demie de voiture pour rejoindre le musée ou nous étions attendus pour un petit déjeuner improvisé.
Devant un public déjà conquis par la richesse du lieu, la vue de plusieurs bidons au sol deviennent la devinette du jour: » A quoi ont servi c’est bidons ? » ; Une problématique que chacun s’efforce de résoudre tout au long de la visite .
La mise en valeur de ces reliques est tout simplement remarquable, tant dans la présentation que dans son esthétique. Les commentaires apposés sur ces pièces exceptionnelles relatent avec précisions et force détails l’histoire de ces objets. C’est une partie de patrimoine de la France de l’époque que Pierre expose.
Comme on peut le lire sur la plaquette explicative ce bombardier Allemand moyen a été abattu par erreur par la DCA de l’occupant.
La découverte n’est bien souvent pas le fruit du hasard , mais surtout d’une recherche approfondie de l’histoire et du lieu les deux étant souvent liées. En consultant des archives lorsqu’elles sont disponibles, grâce à la récupération de documents d’époque, à l’aide d’internet, ou de la lecture d’un récit d’historien , pas toujours fiable, on peut se faire une idée d’une possible découverte à venir.
Il est parfois plus rare que l’on retrouve la trace du pilote qu’on croyait disparu dans l’épave de l’avion mise au jour . C’est une mèche de cheveux , un os , ou une plaque d’identité qui révèle le nom du disparu. Ce fut notre cas en 2011 lors de l’exhumation du FW 190 ou nous avons retrouvé un morceau du tibia du pilote resté dans l’avion et en 2014 lors de l’exhumation du P 38 de Cooney ou le fémur gauche est apparu sur le moteur Alison V 1710 de l’appareil P 38 ; Quelques détails suffisent pour interpréter au plus près la trame de l’événement . Bien souvent ces artefacts confirment les hypothèses de l’histoire de ses derniers moments et confirment souvent l’identité du pilote.
Le moteur Napier Sabre est un moteur très particulier, il possède des chemises louvoyante un peu comme le Bristol Hercules ou Bristol Perseus !
Une visite beaucoup trop courte qu’il faudra une nouvelle fois renouveler car on a pas tout vu en détail. La réponse à notre première question au sujet des bidons vient à qui s’est attendre; Il s’agit en fait de bidons servant de carburant pour le propulseur des premiers drones V 1; T-Stoff (80 pour cent de peroxyde d’hydrogène et 20 pour cent d’eau) et de C-Stoff (hydrate d’hydrazine, alcool méthylique et eau);
C’est une remontée du temps à travers la technologie de la guerre et des hommes qui la conduisent, ou des choses inventées et pensées pour la destruction qui nous sont révélées dans ce lieu. Patrimoine historique qu’il faudra préserver dans l’avenir. Les témoins de cette période se font désormais très rare et de nombreux avions sont encore à découvrir. Ce musée est l’œuvre d’une vie et c’est une belle présentation pour nous profanes, sous une forme simple et compréhensible dans ce musée si particulier qu’est Somme Aviation 39/45 ;